Aménager une serre dans le jardin

La culture sous serre réalisée par les particuliers se développe de plus en plus en France, en provenance de pays comme l’Angleterre et l’Allemagne et elle participe au mouvement général de retour aux sources, de souhait de vie en autarcie, de déguster des produits « bio », voire de nécessité économique.

Construire une serre d’agrément, par opposition à la serre maraîchère dénommée également serre tunnel destinée à la culture potagère, permet d’envisager plusieurs utilisations en fonction de sa forme, des matériaux constructifs et des équipements choisis.

L’époque de la serre constituée d’arceaux revêtue d’une bâche plastique transparente, comme de la terrasse nue en béton, est révolue !

Quelle est l’utilité d’une serre ?

Plantations

L’usage originel et principal de la serre est de permettre de réaliser des cultures et de pouvoir faire l’hivernage des plantes frileuses. Une serre peut être utilisée pour l’une ou l’autre de ces fonctions, voire même les deux.

Les cultures sont préparées dans la serre avec l’enracinement des boutures et la préparation des semis. Le bouturage, qui se déroule du printemps à l’automne, permet au jardinier passionné la multiplication des plantes à moindre coût lorsque le semis n’est pas possible.

L’hivernage des plantes frileuses, c’est-à-dire rentrer avant les premières gelées les plantes comme les géraniums, les hibiscus, les fuchsias, les agrumes, les lauriers-roses, les orchidées, commence donc dès le mois d’octobre ou novembre suivant les régions. L’hivernage dure pratiquement tout l’hiver comme son nom le laisse supposer.

Si un carré de potager est prévu lors de l’installation de la serre, il est possible de s’adonner au jardinage en toute période pour faire pousser des plants de tomates, des salades ou autres plantations en pleine terre.

Quels travaux pour installer une serre ?

Plateforme

L’installation de la serre se fait sur un terrain plat. Ainsi, des terrassements plus ou moins importants sont réalisés avec une minipelle et un mini chargeur. Cela permet également de préparer l’accès à la serre si celle-ci se trouve au milieu d’une pelouse, d’un jardin ou d’un verger. En effet, si l’accès à la serre doit se faire en toutes saisons avec une brouette, il est conseillé d’aménager une allée avec des pavés en béton posés sur un lit de sable, avec des bordurettes assorties de part et d’autre. L’allée peut également être réalisée avec une sous-couche de tout-venant, un feutre géotextile et des graviers.

Certains modèles de serre se posent à même le sol, la plupart nécessite des fondations, sous forme de plots béton ou de semelle périphérique en béton ou d’une dalle béton. La serre peut également être posée sur un muret périphérique fondé sur plots ou semelle.

Quel modèle de serre choisir ?

Matériaux

La serre se compose d’une structure et de panneaux transparents ou translucides permettant le fonctionnement de la serre suivant divers phénomènes physiques :

  • Les rayons solaires se propagent à l’intérieur et sont absorbés par les plantes.
  • L’air réchauffé est retenu prisonnier par les panneaux en verre ou autre.
  • La convection créée par une ouverture en toiture permet de descendre la température de manière importante pour éviter de griller les plantes, tout en maintenant l’air chauffé près du sol, à hauteur des plantations.

La structure en acier qui concerne plutôt les serres à l’ancienne et les serres professionnelles est peu usité pour les serres des particuliers, car le coût est plus élevé et l’entretien plus contraignant en raison de l’oxydation potentielle, sauf avec l’usage d’acier galvanisé.

La serre en aluminium est aujourd’hui la plus fréquente en raison de sa légèreté, de sa résistance adaptée, de l’absence de corrosion et de la finesse des montants permettant le passage de plus de lumière. Le thermolaquage de l’aluminium permet de proposer facilement toutes les teintes pour s’intégrer à l’environnement.

L’utilisation peu répandue de PVC ou de bois pour la structure n’a respectivement qu’une justification économique et une justification esthétique.

Le vitrage parfaitement transparent disposé entre les montants des châssis est une solution répandue, surtout avec du verre trempé plus résistant et plus sécurisant, notamment vis-à-vis de la grêle. Les parois en polycarbonate alvéolaire ou polycarbonate simple sont légères et incassables, mais moins transparentes ; l’opacité augmente avec le temps en résistant mal aux intempéries malgré un éventuel traitement anti-UV et la durée de vie du polycarbonate est moindre.