Installer une verrière intérieure entre la cuisine et l’espace de vie

La résistance de l’acier des profilés permet de réaliser des verrières sur mesure ou standard avec des montants très fins. La pose de la verrière permet d’obtenir une ambiance type atelier ou de suggérer un style industriel chic.

Les fers en T sont assemblés par soudure, puis l’ensemble de la structure peut recevoir plusieurs types de finition :

• Finition acier brut
• Finition acier brossé
• Finition acier patiné à l’ancienne
• Finition acier rouillé
• Finition peinture thermolaquée

Il est conseillé d’appliquer au minimum un vernis antirouille sur toutes les finitions qui ne prévoient pas de peinture.

Le vitrage est fixé soit avec du mastic, soit avec des parcloses.

La verrière en bois apporte une touche différente de la verrière atelier en métal. Mais, elle donne comme celle-ci un charme d’authentique et une touche vintage à un aménagement. L’ossature bois est généralement plus économique que la verrière en acier, en aluminium ou en fer forgé. Le bois peut être laissé brut, il peut apporter la touche scandinave que vous recherchez. Il peut également être peint pour s’intégrer dans un autre style de décoration. En tout état de cause, la structure en bois se comporte comme un excellent isolant phonique et thermique.

La verrière en aluminium est une cloison vitrée avec un design industriel évident. Un avantage par rapport à la verrière bois ou acier est qu’elle se trouve facilement en kit ; ainsi, vous pouvez la poser vous-même.

La verrière aluminium est un bon compromis pour un budget moyen. Lorsque les profilés aluminium sont thermolaqués en noir, la verrière en aluminium ressemble à s’y méprendre à une verrière atelier.

La verrière en fer forgé nécessite obligatoirement de faire appel à un artisan métallier ou serrurier. Elle est obligatoirement sur mesure. Elle est moins isolante que des verrières en bois, en aluminium ou en PVC. Le prix de fourniture et pose d’une verrière en fer forgé est plus élevé d’environ 30% par rapport au prix moyen d’une verrière. Cependant, vous avez presque une œuvre d’art dans votre maison.

La verrière en fer forgé est plus souvent utilisée en verrière extérieure qu’en verrière intérieure, notamment en raison de ses qualités de résistance.

Le fer forgé doit être traité contre la corrosion, soit par un vernis comme pour les verrières en acier, soit par une peinture.

La verrière en PVC, souvent proposé en kit dans les magasins de bricolage est indéniablement le meilleur rapport qualité/prix. En effet, il est simple pour le particulier de la poser lui-même et le prix d’achat est moins élevé que pour les autres matériaux. Ainsi, vous gagnez sur le prix d’achat et également sur le prix de pose. Il ne faut cependant pas dénigrer ce produit, qui, lorsqu’il est bien posé, peut facilement faire illusion avec un bon rendu.

Le verre de la verrière peut être de différentes qualités :

• Verre simple
• Verre feuilleté
• Verre transparent
• Verre translucide
• Vitrail à l’ancienne

Le vitrage est fixé soit avec du mastic, soit avec des parcloses.

Le vitrage feuilleté transparent est le plus usité, notamment pour la plus grande sécurité qu’il offre en cas de bris du verre.

L’option vitrage en plexiglas est très sécuritaire et très économique, mais la performance acoustique n’est pas optimale. En effet, la qualité de l’isolation phonique et de l’isolation acoustique de la verrière dépend du choix du vitrage ainsi que du choix des profilés. Le double vitrage, et encore moins le triple vitrage présentent peu d’intérêt pour une verrière intérieure, car la notion d’isolation thermique entre la cuisine et la salle-à-manger n’est pas un objectif. Il faut réserver ces vitrages pour l’agencement de verrières de toit ou aux verrières utilisées pour créer des vérandas.

Si le projet est d’ouvrir la cuisine sur la salle-à-manger, il apparait évident que la pose de la verrière engendre des travaux de démolition d’une cloison. Démolir une cloison en carreaux de plâtre ou en briques est simple, après s’être assuré que la cloison n’est pas porteuse. Quelques coups de masse, des sacs à gravats, un aller-retour à la déchetterie et le tour est joué !

Quelques précautions à prendre au préalable :

• S’assurer que la cloison est non porteuse.
• Tracer sur la cloison ce qui doit être démoli et ce qui doit être conservé.
• Mettre hors service et/ou retirer tous les réseaux qui se trouvent sur la cloison à démolir (électricité, téléphone, eau froide et eau chaude, chauffage, internet, évacuations eaux usées, gaz).
• Protéger le revêtement de sol, le plafond et la peinture des murs avec un polyane (film plastique) avec ajout de cartons sur le sol pour éviter d’endommager avec des impacts un parquet ou du carrelage.

Porter des équipements de protection (masque anti-poussière, gants, lunette de protection, voire chaussures de sécurité et casque).

Lorsque le projet est de séparer un espace avec une verrière, il est nécessaire parfois de monter une cloison pour installer la verrière. Une cloison à mi-hauteur et des parties de cloison de part et d’autre de la verrière sont souvent nécessaires. La question qui se pose immédiatement : quel matériau utilisé pour monter cette cloison ?

Si vous réaliser la cloison par vos propres moyens, il est conseillé d’utiliser des carreaux de plâtre assemblés avec la colle à plâtre, facilement manipulables, bon marché, avec une bonne isolation phonique et thermique, avec des dimensions ajustables au moyen d’une scie. L’utilisation de briques pleines ou plâtrières ainsi que de blocs de béton cellulaire reste aussi une solution adaptée pour le particulier bricoleur.

La principale alternative à ces possibilités reste les plaques de plâtre (placo). Il est conseillé dans ce cas de faire appel à un professionnel, le plaquiste, pour réaliser ces travaux. En effet, le montage de la cloison doit permette d’obtenir la solidité suffisante pour recevoir la verrière bien que la cloison ne soit que partielle.

Le placo est la meilleure solution si la verrière intègre une porte coulissante à galandage.

L’installation d’une verrière peut nécessiter dans les cas les moins compliqués la réalisation d’une ouverture dans un mur porteur. C’est quoi un mur porteur ? La fonction d’un mur porteur, outre le fait de séparer deux espaces, est d’assurer la stabilité du point de vue structurel du plancher, du mur ou de la charpente qui repose dessus. Ainsi, la réalisation d’une ouverture dans un mur porteur est une opération qui ne doit pas être menée à la légère, sous peine d’engendrer de graves conséquences sur la structure du logement.

Quelques précautions à prendre :

• Prendre connaissance de la nature précise des matériaux constituant le mur porteur (béton, béton armé, maçonnerie de pierres, maçonnerie de parpaings, structure bois, briques pleines ou creuses) et aussi de son épaisseur.
• Choisir un mode de démolition partielle ou complète du mur porteur adapté à l’ouverture à réaliser, au matériau, à l’environnement, à des contraintes éventuelles comme le bruit et la poussière.
• Si le projet se trouve dans une copropriété, il est nécessaire de demander l’accord avant de réaliser ces travaux.
• Consulter un bureau d’études structure pour définir l’étaiements nécessaire, le mode opératoire ainsi que les renforts à réaliser en reprise en sous-œuvre (profilé acier type IPN, poutrelle métallique, linteau béton armé)
• Choisir une entreprise présentant les compétences nécessaires et disposant d’une assurance décennale pour de tels travaux.

L’installation d’une verrière par ajout ou suppression d’une séparation type cloison ou mur porteur a des répercussions qu’il faut examiner dès le lancement du projet.

Les points d’éclairage qu’ils soient spots encastrés ou en applique, des luminaires ou la position des fenêtres pour la luminosité sont à étudier pour prévoir les adaptations nécessaires.

Après démolition de cloisons ou de murs, il y a des différences de revêtements et de parements (matériaux, couleurs) sur les murs ou au sol et au plafond. Il peut même y avoir des désaffleurement qui apparaissent de part et d’autre d’une ancienne cloison. Ceci nécessite de façon systématique des travaux de reprise des peintures et des revêtements.

Dernier point et non le moindre : la cuisine est une pièce humide avec des odeurs alors que la pièce de vie est une pièce sèche. La modification de la séparation entre ces pièces oblige de se poser des questions sur la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) et sur l’extraction réalisée par la hotte de cuisine.