Réaliser une extension de maison en maçonnerie

La suppression du Coefficient d’Occupation du Sol (COS) a pour conséquence de permettre la réalisation d’extension de maison sur des emplacements où jusqu’alors ce n’était pas possible. En effet, la surface maximale constructible en fonction de la superficie du terrain n’est plus applicable. Au lieu d’acheter un nouveau bien et de déménager, avec les frais afférents dans un marché de l’immobilier tendu, le propriétaire privilégie l’agrandissement de la maison qui se résume le plus souvent à une pièce supplémentaire. L’agrandissement s’accompagne généralement d’une rénovation partielle de l’existant ou pour le moins de travaux de remise en état au droit de l’ouverture créée ou modifiée permettant la circulation avec l’extension.

Le projet d’extension conduit à une augmentation de la surface habitable. Suivant différents critères, il est nécessaire de déposer un dossier de déclaration préalable de travaux ou une demande de permis de construire avec un architecte. Les critères sont : existence ou non d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme), terrain dans une zone urbaine, surface supplémentaire de plus de 5 m2, de plus de 20 m2 ou de plus de 40 m2, surface de plancher ou surface d’emprise au sol calculées pour l’ensemble de la construction passant 150 mètres carrés. Ces règles d’urbanisme pour la déclaration de travaux ou le permis de construire sont également applicables pour une surélévation.

Travaux de clos-couvert

Travaux de maçonnerie

La construction d’une extension pour agrandir sa maison nécessite de réaliser des fondations, en général sous forme de semelles filantes ou d’un radier, d’où la nécessité de faire une excavation. Sauf indication contraire, il n’est pas nécessaire de faire une étude de sol pour une extension de l’ordre de 20 m2 ; en effet, si la nature des sols est la même qu’à l’emplacement de la maison existante et si les fondations de l’extension sont réalisées conformément aux fondations existantes, une reconnaissance géologique n’apportera rien. Cependant, si le terrain présente un fort dénivelé ou si l’extension se trouve au droit d’une zone remblayée, il est obligatoire de prendre des précautions. De même, si l’extension est de plain-pied et est accolée à la maison possédant un sous-sol, il faut prendre des dispositions constructives pour éviter un déversement de l’extension. Le maçon réalise ensuite les murs en parpaing, en brique ou en béton cellulaire, avec le respect des règles parasismiques. Le Rhône en particulier et la région Rhône-Alpes-Auvergne en général sont dans des zones de sismicité faible ou modérée, voire moyenne. Il est donc nécessaire de faire des chaînages verticaux et horizontaux qui permettent d’éviter l’effondrement de la construction et sauvegardent la vie des occupants. L’accès à l’extension depuis le logement existant nécessite, soit de créer une ouverture, soit de modifier une ouverture, dans le mur extérieur de la maison. Ce mur est donc porteur, ce qui signifie que l’étage éventuel, mais tout au moins la toiture repose sur ce mur. La création ou la modification de l’ouverture se fait avec une reprise en sous-œuvre des charges.

Les travaux de gros œuvre également réalisés par le maçon comprennent la toiture plate et l’enduit sur les façades. La dalle de la toiture est composée de poutrelles-hourdis avec une chape de compression qui recevra le complexe d’étanchéité.

Ne pas oublier de désolidariser l’extension de la construction existante pour éviter un problème de tassement différentiel générateur de fissures.

La construction à ossature bois est une alternative à la construction en maçonnerie.

Travaux de second œuvre

Plâtrerie Isolation Peinture

Après le clos-couvert, les travaux à suivre concernent l’isolation thermique des murs et de la toiture de l’extension avec comme objectif de supprimer tous les ponts thermiques. Deux couches croisées d’isolant type laine de verre avec des plaques de plâtre en sous-face assurent l’isolation du plafond. L’isolation des murs peut se faire également avec de la laine de verre et un doublage en plaques de plâtre. La coordination avec l’électricien et le plombier est nécessaire pour passer les câbles électriques, les gaines et les réseaux d’alimentation et d’évacuation dans le vide technique créé par la pose sur ossature métallique. D’autres matériaux isolants peuvent être utilisés comme la laine de roche. Les finitions pour la pose des plaques de plâtre, la réalisation des joints, le ponçage et la sous-couche ainsi que les deux couches finales conditionnent la qualité de l’aménagement.